Les toits azurs des mosquées tranchent avec l’ocre rouge des murs en pisé. Les minarets de la mosquée Jameh ou mosquée du vendredi se fondent dans le bleu du ciel. Ils semblent en compétitions avec ceux de l’étonnant monument Amir Chakhmâgh. Yazd fait parti de ces images de cartes postales qui incarnent un pays, une culture.
L’ingéniosité humaine à rendre supportable voir agréable la vie dans un environnement hostile sera toujours source d’étonnement et d’admiration. Dans une ville brulée par le soleil, de grandes cheminées s’élancent vers le ciel, les badgir, « tours du vent ». Leur fonction, rafraichir naturellement l’intérieur des habitations via un système de canalisations qui fait circuler l’air frais et recrache l’air chaud vers l’extérieur. Quand on pense à la débauche d’énergie qu’on utilise aujourd’hui pour le même résultat. Ce système sert aussi à rafraichir les citernes essentielles à vie de la cité.
L’un des plus beaux exemples se trouve dans le jardin de Dowlat-âbâd, le plus beau de la ville.
Parmi les autres lieux remarquables, on peut citer les sites zoroastriens comme le temple du Feu toujours en activité et surtout les célèbres « tours du silence ». Ces structures circulaires, aux sommets de collines, étaient destinées à dessécher les corps des défunts mangés par les vautours. En effet les zoroastriens sont obsédés par la pureté et ce rite était sensé éviter toute souillure.
Enfin un événement à ne pas rater, les entraînements de Varzesh-e Pahlavani, la lutte traditionnelle iranienne. Ces démonstrations se déroulent dans une zurkhaneh, « maison de force », un gymnase ouvert au public à l’intérieur d’une antique citerne.
